• L'endométriose est une maladie gynécologique complexe touchant les femmes en âge de procréer.
  • Le diagnostic de l'endométriose peut prendre jusqu'à 7 ans en raison de sa diversité de symptômes et de l'évolution variable de la maladie.
  • L'examen clinique, l'échographie pelvienne et l'IRM sont essentiels pour diagnostiquer et caractériser l'endométriose afin d'assurer une prise en charge adaptée. La coelioscopie peut être nécessaire dans les cas complexes.

L’endométriose est une maladie gynécologique se caractérisant par une prolifération de lésions en dehors de la muqueuse utérine. Maladie inflammatoire et chronique, elle touche essentiellement les femmes en âge de procréer. Ses symptômes impactent la qualité des femmes qui en sont atteintes. Encore méconnu aujourd’hui, son diagnostic est posé seulement après sept d’évolution de la maladie. Voyons donc ce qui cause ce retard de diagnostic et comment il s’avère encore possible de briser le tabou sur la complexité de cette pathologie.

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L’endométriose une pathologie méconnue mais fréquente

La méconnaissance de l’endométriose réside dans sa complexité comme au peu de certitudes que l’on a sur son origine et ses causes premières. Le fait qu’elle s’exprime aussi sous divers symptômes, variant d’une patiente à l’autre, rend aussi difficile son diagnostic, accusant par là même un retard de 7 années en moyenne pour évaluer plus précisément le type d’endométriose selon la nature et la gravité des symptômes.

Une maladie fréquente mais encore mal diagnostiquée

Il existe autant d’endométriose qu’il y a de patiente atteinte par la maladie. Le type dépend de la zone atteinte et de l’ampleur des lésions ou nodules d’endométriose. Maladie fréquente, dans la plupart des cas (70 %), l’endométriose semble bien isolée et superficielle. Au-delà de ce stade dit précoce, la maladie peut aussi évoluer de manière rapide, surtout les lésions s’associent à une prolifération touchant plusieurs organes à la fois. Il importe donc de bien repérer et caractériser cliniquement cette évolution ; la description précise de chaque phénotype est capitale pour anticiper une prise en charge efficace comprenant un diagnostic fiable et une thérapeutique aux résultats durables.

Il reste néanmoins que le développement de l’inflammation est incertain et qu’une évolution sévère n’est pas du tout systématique ou obligatoire. Il s’avère donc capital de bien examiner les symptômes pour savoir vraiment s’il s’agit bien d’une endométriose superficielle ou profonde, ou plutôt d’un kyste de l’ovaire endométriosique ou bien encore d’une adénomyose.

Diagnostic et prise en charge de la maladie

Étant donné que l’endométriose revêt des formes diverses, le diagnostic s’avère tout aussi complexe. Les examens cliniques jouent un rôle capital dans la stratégie thérapeutique à mettre en place pour soigner les personnes atteintes et leur éviter ainsi des récidives comme des complications. La démarche diagnostic de l’endométriose passe par des examens cliniques. Elle vise à dépister la maladie pour déterminer une meilleure prise en charge et traiter les symptômes.

Voici une vidéo expliquant les symptômes, les diagnostics et les traitements possibles de l’endométriose :

L’examen gynécologique, incluant l’examen du cul-de-sac vaginal postérieur, a pour finalité la recherche des signes révélateurs d’une endométriose. Car il permet de bien visualiser les lésions grâce en partie à l’examen complémentaire du vagin au speculum. Les spécialistes de la maladie lui associe également la palpation de nodules au niveau des ligaments utérosacrés ou du cul-de-sac de Douglas.

Ces examens sont de première intention, comme c’est le cas également de l’échographie pelvienne, ou l’IRM pelvienne servant à dépister avec la plus grande fiabilité, l’endométriose. Certains diagnostics doivent être réalisés avec prudence. Le diagnostic d’endométriose par exemple ; il doit soigneusement être posé pour ne pas méconnaître la survenue d’une tumeur maline. Cette première série d’examens permet donc de détecter à partir des symptômes une endométriose, d’en voir les signes localisateurs, d’évaluer les signes de résistance à un traitement médical possible et de rechercher une endométriose pelvienne profonde. Dans ce second temps (examens de seconde intention), il s’agit de déterminer la sévérité de l’endométriose à partir de l’examen pelvien orienté, de l’IRM pelvienne ou l’échographie endovaginale. L’apport de ces informations à la fois différentes et complémentaires permet de décrire en profondeur la quantité comme la taille des lésions et leurs localisations anatomiques. Le bilan des examens réalisés vise à déterminer le type d’endométriose ainsi suspecté, puis à mettre en œuvre une stratégie thérapeutique efficace.

Quant à la coelioscopie, elle constitue à elle seule un examen de référence, toutefois elle ne doit pas s’appliquer systématiquement. Du moins, il n’y a plus vraiment lieu de la réaliser lorsque les imageries obtenues par les examen précédents (IRM, échographie) concluent et confirment déjà une endométriose caractérisée par l’apparition de kyste ou de lésions profondes. La coelioscopie diagnostique s’avère davantage indiquée pour les cas de suspicion de l’endométriose alors que les examens préopératoires n’ont pu en faire la preuve.

Considérée dès lors comme une opération chirurgicale, elle rentre dans le cadre de la mise en œuvre d’une stratégie de prise en charge des douleurs et des cas d’infertilité. En cas de lésions profondes, elle permet également de réaliser des biopsies comme de faire une description détaillée et précise de la cavité abdomino-pelvienne, à partir des adhérences et des différents types de lésions en présence.

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Béatrice Lecomte
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